lundi 25 mai 2015

Jamais deux sans trois



Dans une vie antérieure, j'avais une idée bien précise du nombre d'enfants que je voulais : quatre. Kan aspirait également à avoir une grande famille. Mais, il y a toujours un mais, c'était sans compter nos (mes) difficultés à concevoir car, ici, il ne suffit pas de vouloir pour avoir. Quatre nous paraissait alors peu envisageable. J'avais pourtant toujours dit que ce ne serait pas trois. Les nombres impairs me perturbent. J'ai cet a priori qu'il y en ait un à part, un peu exclu du binôme déjà formé. Depuis quelques (longs) mois, l'idée du troisième fait son chemin. Kan est partant, évidemment. Personnellement, j'oscille. Je ne sais pas ce que je veux. J'ai peur aussi. J'ai peur des (trop nombreuses) déceptions qui m'attendent, des rendez-vous médicaux intrusifs et peu réjouissants ou encore de la réaction de nos proches.
Jamais je n'aurais pensé hésiter. Je n'avais pas imaginé que cela ne soit pas si simple. Alors, en attendant de franchir le pas, je réfléchis. Je réfléchis car je n'arrive absolument pas à concevoir que je ne serais plus jamais enceinte, que je n'aurais plus jamais l'occasion de pouponner et que j'ai déjà vécu ma dernière grossesse. Je réfléchis ... et j'espère secrètement que la vie (nature) sera une nouvelle fois clémente envers nous.